Université Populaire Quart Monde Thème : Plan d'action national pour la prévention et la lutte de la pauvreté

Groupe

Le 28 juin 2025, nous avons tenu notre Université Populaire Quart Monde sur le « Plan d'action national pour la prévention et la lutte de la pauvreté », à laquelle ont participé une trentaine de militants et d'alliés, ainsi que trois invités du Ministère de la Famille. Mme Nathalie Christmann ( plans d’action nationaux ), ainsi que Mme Catherine Stronck et M. Nicholas O’Connell du Service Solidarité ( lutte contre la pauvreté ) étaient venus pour écouter les réflexions des personnes concernées par la pauvreté. 

Groupe de travail

Lors des réunions de préparation, nous avions réfléchi à ce qui devrait figurer dans ce plan d’action national. Nous avions ensuite regroupé ces réflexions selon trois axes, que nous avons présentés en plénière, avant de continuer à réfléchir à d’autres propositions en petits groupes. 

Les réflexions portaient autour des trois thèmes suivants : 

1. Questions sociopolitiques et économiques – logement et emploi, etc. ; 

2. Manque de connaissances sur les dimensions de la pauvreté - rigidité des lois et des services (maltraitance institutionnelle) ; 

3. Manque d’information sur les aides / droits. 

Groupe de travail

En voici quelques idées-clés :

 

1. L'absence de logement à durée indéterminée, les difficultés pour trouver un emploi adapté en CDI ( notamment pour les jeunes sans certificat de fin d’études ou de diplôme ).

 

« Ce que je veux, c'est sortir des contrats à durée déterminée qui sont faits pour ne pas avancer dans la vie. Je veux que mes compétences soient reconnues, je veux continuer à travailler et je ne rien devoir à personne. »

 

2. Les obstacles qui existent dans les institutions, parce que les personnes qui devraient aider ne savent pas ce que signifie la vie quotidienne dans la pauvreté, parce qu'elles ont des préjugés, parce que les lois sont trop rigides par peur de fraude ( p.ex. une personne est punie financièrement si elle accueille une personne dans le besoin ou si elle laisse ses enfants adultes vivre chez elle parce qu'ils ne trouvent pas de logement ).

On ne parvient pas à sortir de la pauvreté à cause d'un trop grand nombre de paperasses administratives, d'un contrôle excessif (par exemple pour obtenir le tiers payant social), à cause d'un interlocuteur qui parle une langue étrangère ou utilise un langage difficile.

Il s’agit là de « maltraitance institutionnelle », au sujet de laquelle ATD Quart Monde France et ATD Quart Monde Suisse ont mené d'importantes études. 

« Nous n’aurons de RDV que lorsque nous aurons remis les extraits bancaires des 3 derniers mois, où nous aurons tout payé avec la carte bancaire. Ils veulent savoir exactement ce que j’ai dépensé. Je prélève tous les mois une somme d’argent, avec laquelle je fais mes courses. Alors je sais ce que j’ai dépensé et ce qui me reste. Je ne peux plus prélever d’argent et aller boire une tasse de café. … Je ne veux pas tomber malade à cause d’eux. » 

« Ils traitent les gens comme des criminels. Terrible. »

3. Les personnes éprouvent des difficultés pour obtenir de l'information au sujet des aides et subsides. L’instauration d’un guichet social unique pourrait être une solution. Il faudra suffisamment des guichets sociaux à travers le pays. Il faudra pouvoir s’y rendre avec ou sans RDV, pour recevoir une information, une aide, un subside ou un soutien pour faire une demande ou une démarche digitale comme p.ex. un RDV médical en ligne.

Les gens qui y travailleront devraient, entre autres, aimer les gens, être formés pour recevoir des gens, écouter, être sympathiques et très importantavoir un « a priori favorable ». 

« …alors on n’aurait pas besoin d’avoir peur d’y aller ! »