Cette année, 60 participants venus d’Allemagne, des Pays-Bas, de Suisse, de Pologne et de France (notamment la région d’Alsace) se sont réunis. Nous étions 8 personnes du Luxembourg; pour certains d’entre nous, il n’était pas facile de partir de chez soi, comme l’a exprimée une militante : « Je me suis au fur et à mesure détendu. La rencontre européenne en allemand m’a mis en confiance, j’y ai rencontré des personnes que j’avais déjà connu à Méry ou à Pierrelaye dans le temps passé. Partir loin de ma famille est pour moi un défi pas du tout évident, je sais que à mon retour je pourrais raconter tout ce que j’ai vécu. » Et pour certains d’autres, c’était la première fois qu’ils ont participé à une rencontre du Mouvement International. « Je ne m’attendais pas de faire une expérience aussi forte, mon mari et moi nous ne sommes pas des timides, mais une rencontre comme ça on ne l’oublie pas de toute sa vie. Nous avons été accueillis comme des vrais collaborateurs, et vite nous nous sommes sentis à notre aise. J’en été impressionné. Avec le soutien de toute l’équipe je me suis senti chez moi et les préoccupations qui m’impressionnais au début se sont envolées. »
Notre groupe a été hébergé chez des volontaires-permanents, qui avaient vécu au Luxembourg dans les années 90 et qui ont notamment beaucoup contribué à la rénovation de la Maison Culturelle. Ils ont pu nous raconter leur vie au Luxembourg, ce qui était vraiment impressionnant.
Le programme des 3 jours était intense et varié. Le premier jour, nous avons pris le temps de faire connaissance et d’échanger sur la situation dans nos différents pays. De notre côté, nous avons une nouvelle fois évoqué le projet « J’EXISTE », tout en présentant nos nouveaux projets « SPRUDDELFABRIK » et « ËNNERWEE ». Nous avons aussi discuté de notre apport politique dans le cadre du plan d’action contre la pauvreté, élaboré par le ministère de la Famille. Pour nous présenter « musicalement » , nous avions choisi la chanson du « Théiwesbour ».
C’était très enrichissant de découvrir ce que font les différentes équipes d’ATD dans les pays germanophones.
Le deuxième jour, nous avons participé à huit ateliers portant sur des thèmes variés comme la politique, la jeunesse ou encore le Mouvement. Un moment fort a été la visite très intéressante de la ville par un guide vivant dans la rue, ce qui nous a permis de mieux comprendre différents aspects de Bâle.
Le dernier jour, nous avons beaucoup parlé de coopération et d’entraide dans l’espace germanophone. De nombreuses idées ont émergé pour renforcer notre soutien mutuel à l’avenir, notamment dans la formation des personnes.
En rentrant, nous étions tous unanimes : nous ne regrettons pas d’avoir participé, car nous avons tous énormément appris. Tout d’abord, il y a déjà le fait que partir en groupe permet également de mieux nous connaître entre nous et de renforcer nos liens. Après, cette rencontre nous a tous enthousiasmés grâce à la richesse des échanges et aux rencontres avec des personnes que nous retrouvions ou que nous découvrions pour la première fois. Nous avons également beaucoup apprécié la possibilité de nous exprimer en allemand. Même si lors d’autres rencontres plus francophones, des interprètes sont souvent présents, il est tout de même plus simple de communiquer directement dans cette langue. Participer à de telles journées, même si cela demande parfois de s’éloigner de chez soi, est tout simplement formidable : cela nous permet de partager des idées pour lutter contre la pauvreté et de poursuivre notre engagement avec passion.
« Le voyage jusqu’en Suisse française s’est bien passé, nous avons beaucoup ri durant tout le voyage, nous avons parlé et fait connaissance entre nous. S’était agréable d’être comme ça ensemble tout le temps. ... C’était vachement intéressant de travailler en équipe. Nous avons trouvé des points en commun entre les différentes réalités. J’espère avoir encore la chance de travailler comme ça pour d’autres sessions à venir. J’aime rencontrer des nouvelles personnes, des nouvelles réalités et partager nos expériences. J’espère aussi d’aller les rencontrer sur place dans leur pays. » (Militant ayant participé pour la première fois à une rencontre internationale.)