Droit de vivre en famille

Droit de vivre en famille

Depuis 2015, le Mouvement ATD Quart Monde, en partenariat avec l’Arcus, la Croix Rouge, le Kannerschlass et les Maisons d’Enfants de l’Etat, organise régulièrement des formations sur le « droit de vivre en famille » dans le cadre du Croisement des Savoirs.

La démarche du Croisement des savoirs développée par le Mouvement International Quart Monde, vise à faire émerger le savoir des personnes en situation de précarité et de le confronter aux savoirs universitaires et professionnels. Cette approche permet une meilleure compréhension des réalités, des problèmes de société, une co-production de connaissances plus justes et fondées (www.croisementdessavoirs.org) .

Le 27 avril 2018, une vingtaine de professionnels de l’enfance, d’alliés et de parents en situation de précarité ont participé à une 3ème formation qui avait pour thème : « Comment dans le cadre du placement judiciaire d’un enfant, agir pour le bien-être et le respect de l’enfant et de sa famille ». 

Suite aux préparations en amont et à cette journée du 27 avril, les participants ont émis plusieurs recommandations, permettant d’agir pour le bien-être de l’enfant et de sa famille dans le cadre du placement judiciaire.

Puis, une délégation composée de parents, de professionnels et d’alliés a été à la rencontre de plusieurs responsables des institutions concernées (l’Ombudskomité fir d’Rechter vum Kand, l’Office National de l’Enfance et le Service Central d’Assistance Sociale, Ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse), afin de présenter ces différentes recommandations, dont 4 ont été retenues comme prioritaires.

Les participants de la journée de formation du 27 avril 2018 recommandent aux autorités compétentes de s’engager afin que :

  • à l’occasion du placement judiciaire d’un enfant, l’autorité parentale reste auprès des parents, afin que ceux-ci soient reconnus dans leur responsabilité parentale.
  • les parents des enfants placés judiciairement soient informés des suites qu’entraîne une mesure de placement,  ainsi que des droits des parents quant aux contacts, visites et maintien du lien entre l’enfant et sa famille.
  • des modalités concrètes, adaptées aux situations singulières des familles, soient créées quant à la participation des parents à l’élaboration des mesures d’intervention à mettre en place et aux décisions concernant l’avenir des enfants (école, formation, foyer, loisirs, vie quotidienne, …).
  • des contacts réguliers et fiables soient organisés entre les enfants et leurs parents, mais aussi avec les membres de la famille élargie.

Les responsables qui ont accepté de nous rencontrer ont porté un avis favorable à ce travail, en appréciant surtout le fait que des familles en précarité et professionnels travaillent ensemble.

Aujourd’hui, l’objectif est de parvenir à avoir une meilleure collaboration entre parents et professionnels de l’enfance, dans le cadre du placement. D’autres rencontres sont prévues, afin d’aboutir à cela.

Aussi, il nous parait primordial de faire en sorte que les parents soient entendus et respectés, que leurs demandes, leurs avis et leurs volontés de rester parents soit pris en compte dans toute décision judiciaire ou non, concernant leur enfant et pour le bien-être de celui-ci.