Participation à la journée REPIS de l’EAPN

Réunion

Le réseau luxembourgeois contre la pauvreté et l’exclusion sociale a organisé le 23 février pour la 15ième fois une rencontre participative pour l’inclusion sociale, avec cette fois-ci pour thème « Le droit au Logement ! », thème qui est reste malheureusement d’actualité.

Une centaine de participants étaient inscrits, pour la moitié des personnes concernées par la recherche infructueuse d’un logement, et de professionnels du secteur social pour l’autre moitié.

Groupe

L’équipe d’ATD était représentée par deux militants et deux permanents. Nous avons participé à l’atelier au sujet du logement définitif. Après de nombreux échanges en matinée, notre atelier a choisi de poser les trois questions suivantes à Madame Corinne Caen, Ministre de la Famille et de l’Intégration et à Monsieur Henri Kox, Ministre du logement.

La première concernait la communauté domestique, qui serait à reconsidérer, pour éviter aux familles d’être pénalisées lorsque leurs enfants, jeunes adultes, commencent à travailler et que ces revenus sont déduits de REVIS. En effet, ne pas considérer leurs revenus de suite leur permettrait d’économiser en vue de financer la location du premier logement. De plus, pourquoi pousser ces jeunes à quitter le domicile familial s’il y a déjà pénurie de logement. Cette proposition se heurte malheureusement aux dispositions qui ont pour but d’éviter d’éventuelles fraudes.

 

ECRITURE

Notre atelier a également informé le ministre du fait que certains propriétaires facturaient à nouveau des frais d’agence pour prolonger le bail à loyer, ce qui est inadmissible.

EAPN

Nous avons aussi interpellé les deux ministres quant aux nombreux logements vides, au sein du parc locatif du Fonds du logement, mais aussi des logements appartenant indirectement à l’Etat, comme par exemple des anciens logements de service de la douane, rue de Mondorf à Bettembourg. Monsieur Kox nous assure être au courant et que des procédures sont en cours. En ce qui concerne les logements vacants du FDL, ils seraient nécessaires pour assurer un roulement et proposer des alternatives aux futurs locataires, qui ont le droit de refuser un logement proposé.

Cahen

De nombreux bénéficiaires de protection internationale étaient présents et ont interpellé les Ministres quant aux conditions catastrophiques au sein des foyers pour réfugiés. (sanitaires défectueux, bruit, …) De plus, les familles à qui on a octroyé le statut de réfugié doivent quitter le foyer, or, ils n’ont quasi aucune chance de trouver un logement sur le marché privé, n’ayant souvent qu’un CDD ou une mesure d’activation REVIS. Ils croulent sous les démarches administratives exagérées pour l’octroi d’un logement locatif social, à faire auprès des divers organismes. Une proposition a été de regrouper ces demandes en un guichet unique pour faciliter cela.

D’autres ateliers ont évoqué les logement insalubres (rats, moisissures, …), hélas encore trop nombreux au Luxembourg. Les bourgmestres sont responsables pour constater l’insalubrité et pénaliser les propriétaires. La question est de savoir s’ils le font consciencieusement…

Le Ministre du logement a insisté sur le fait qu’il peut octroyer l’aide à la pierre, financer des logements, mais que les autorisations de construire et la planification sont entre les mains des communes, qui doivent être encouragées à construire des logements sociaux.

Le temps d’échange avec les Ministres était malheureusement trop bref, ne permettant pas un réel échange fructueux.